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L’Ascension de Skywalker / Star Wars, épisode IX (Star Wars : Episode IX – The Rise of Skywalker) – de JJ Abrams – 2019

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Star Wars 9 L'Ascension de Skywalker

Avec l’épisode 7, JJ Abrams avait signé une suite à la fois réussie et trop, beaucoup trop respectueuse. Cinéaste de la déférence par excellence (et pas seulement pour Super 8, son hommage énamouré à Spielberg), l’homme ne s’est jamais départi de sa logique de créateur de séries TV. Tous ses films, ou presque, relèvent de cette logique, avec souvent le sentiment qu’il veut s’inscrire dans un tout plutôt que bousculer les codes.

Tout ça pour dire que, malgré un épisode 8 qui avait été une agréable surprise, cet épisode 9 ne présageait rien de franchement excitant. Le vague plaisir de retrouver une dernière fois Luke, Leia et Chewie, peut-être. Et un intérêt encore plus vague pour le destin réservé aux nouveaux héros qui, sans jouer les vieux cons, n’ont jamais réussi à faire oublier ceux de la trilogie originelle.

Dès les cinq premières minutes, Abrams surprend donc très positivement. Loin de l’aspect bien trop sage de sa première participation à l’univers de Star Wars, il ouvre cette conclusion par des images d’une noirceur abyssale. On sent d’emblée que la mort sera un élément central du film, et c’est bien à la mort que l’on doit les éléments les plus forts.

La présence de Carrie Fisher est, en soi, particulièrement troublante. L’actrice est morte avant le tournage de cet épisode 9, mais son personnage de Leia est bien présente, grâce à des scènes pas conservées dans les deux films précédents. A l’inverse, des personnages morts et enterrés sont de retour, pour de simples apparitions, ou pour des rôles centraux : ce sera même le grand méchant, qui rassemble une armée de morts sortant de l’ombre dans une séquence franchement impressionnante, qui ne ressemble à aucune autre de la saga.

JJ Abrams semble vouloir rattraper les erreurs de son épisode 7, à commencer par la disparition frustrante de Han Solo. Surtout, il ose ce qu’il n’avait pas oser auparavant : inventer de nouvelles formes, de nouveaux motifs. Il imagine l’affrontement à distance de deux Jedi, assez fascinant. Et filme une analogie troublante avec la nuit de cristal, dans cette scène nocturne sur la planète où Poe Dameron retrouve son passé, et où on découvre la population martyrisée par les troupes de l’Empire.

Finalement, les personnages historiques sont relégués à de courtes apparitions, toutes marquantes (on oubliera quand même le cadeau fait à Billie Dee Williams qui retrouve son personnage de Lando Calrissian pour ne pas en faire grand-chose). Et l’intrigue se resserre sur le trio formé par Rey (Daisy Ridley), Finn (John Boyega) et Poe (Oscar Isaac) et sur le duel fratricide entre Rey et Kylo Ren (Adam Driver). Deux aspects qui peinaient à convaincre vraiment jusqu’à présent, et qui prennent enfin une nouvelle dimension. Réjouissant.

La saga Star Wars


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